J’ai trois idĂ©es : les magazines, le tĂ©lĂ©phone, les secrets. Allons-y dans l’ordre.

Vous ĂȘtes ou vous Ă©tiez abonnĂ© au New Yorker, Ă  TĂ©lĂ©rama, aux Inrockuptibles, Ă  Vogue, Elle, The Face. Il y a mille façons de consommer ce produit culturel, le magazine. Vous ne le lisez pas, mais vous aimez d’une part savoir que vous allez le recevoir, et d’autre part l’idĂ©e que vous ĂȘtes quelqu’un qui est abonnĂ© Ă  ce magazine. Vous ĂȘtes un psychopathe et vous le lisez du dĂ©but Ă  la fin sans rien omettre, publicitĂ©s comprises. Vous ne regardez que les publicitĂ©s. Vous le mettez dans vos toilettes, vous le feuilletez, parfois vous notez la rĂ©fĂ©rence d’un livre, d’une piĂšce de thĂ©Ăątre, d’un nouveau modĂšle de maillot de bain. Vous aimez sa forme familiĂšre : d’abord des publicitĂ©s pleine page, des photographies de qualitĂ©, puis une table des matiĂšres, quels courts articles, entrecoupĂ©s de publicitĂ©s, puis le feature, l’article de fond, oĂč il y a moins, voire plus du tout de publicitĂ©, puis des chroniques culturelles, qui sont en rĂ©alitĂ© souvent des publicitĂ©s.

Il est trĂšs difficile de reproduire cette expĂ©rience en ligne : sur un site web, les publicitĂ©s glamour ont toujours plus ou moins l’air de banniĂšres pour des jeux Ă  gratter, tous les articles sont « la une » et vous n’appartenez Ă  rien, vous flottez d’une page Ă  l’autre, changez de site sans mĂȘme vous en rendre compte et mĂȘme, vous n’avez aucune idĂ©e du site sur lequel vous avez lu ce portrait de Selena Gomez. Mais certains sites y parviennet. Par exemple, Instagram est ce magazine oĂč vous ne feuilletez que les publicitĂ©s.

Au fond, c’est ce qu’une lettre d’information cherche Ă  faire : mimer le magazine. Vous vous abonnez, ce que vous recevez Ă  pĂ©riodicitĂ© rĂ©guliĂšre dans votre boĂźte mail a plus ou moins toujours la mĂȘme forme d’un numĂ©ro Ă  l’autre : le bandeau, la premiĂšre rubrique, la seconde, un ou des auteurs bien identifiĂ©s, etc. Et comme pour un magazine, il y a de multiples façons de lire ou de ne pas lire cette lettre. Sur le site quand elle est mise en ligne, certes, mais surtout par mail. Que vous lisez sur votre ordinateur ou sur votre tĂ©lĂ©phone ! Le mail est intime, le tĂ©lĂ©phone plus encore. L’humain a une capacitĂ© prouvĂ©e d’empathie Ă  l’égard des objets, du robot chien de compagnie Aibo Ă  la voiture qu’on nomme, au tĂ©lĂ©phone qu’on a tout le temps dans sa poche de jeans, qu’il finit par marquer d’une usure rectangulaire, Ă  droite pour les droitiers, Ă  gauche pour les gauchers.

Y a-t-il plus intime qu’un mail reçu sur le tĂ©lĂ©phone ? Car aprĂšs tout, les mails ne sont pas tous intimes, on a aussi ceux de la banque, et les spams. Le SMS, peut-ĂȘtre ? MĂȘme si le contenu compte aussi : un SMS confirmant un virement bancaire ou une livraison Colissimo, ça ne semble pas trĂšs intime, mais justement : c’est la sociĂ©tĂ© qui envahit un peu ma poche de jeans. Au fond, la vieille technologie du SMS reste peut-ĂȘtre ce que le numĂ©rique fait de plus intime. Et pour son contenu aussi, il y a une gradation dans l’intime du SMS bancaire au SMS par lequel votre partenaire vous envoie un cƓur rouge. Mais il y aurait plus intime encore : le SMS qui avoue un secret.

Il y a dans un couloir latĂ©ral de la gare de Grand Central Ă  Manhattan un petit hall oĂč new-yorkais et touristes s’arrĂȘtent pour murmurer leurs secrets. La Whispering Gallery. Il suffit de se caler dans un des quatre coins de cette piĂšce carrĂ©e, le visage contre l’angle, et de pousser tout doucement un filet de voix contre la pierre. C’est comme de parler par le trou d’un arbre creux. Votre secret, jamais amplifiĂ©, monte le long de la voĂ»te, traverse le hall et, toujours aussi canalisĂ©, discret, redescend le long de l’arrĂȘte opposĂ©e. LĂ , Ă  condition qu’elle soit elle-mĂȘme coincĂ©e le visage contre le mur et qu’elle vous tourne le dos, une seule personne peut vous entendre. Elle ne peut pas vous voir. La plupart du temps les secrets qu’on y rĂ©vĂšle sont bĂ©nins, ou n’en sont pas : on dĂ©clare Ă  ses proches qu’on les aime, on dit quelques gros mots, on tousse ou bien on chantonne pour tester le phĂ©nomĂšne acoustique. Mais parfois, certainement, on se dĂ©leste de secrets importants qu’un inconnu installĂ© dans l’angle opposĂ©, qui de son cĂŽtĂ© s’apprĂȘtait Ă  avouer quelque chose d’aussi terrible, d’aussi drĂŽle, ou banal, recueille en lieu et place de votre fiancĂ©, votre mĂšre, votre confesseur.

Peut-ĂȘtre n’y a-t-il d’ailleurs personne postĂ© lĂ  Ă  l’instant oĂč vous parlez, mais peu importe : le secret a quittĂ© votre bouche.

Le soulagement est plus intense encore, et l’aveu plus efficace, si le secret est non seulement dit, mais Ă©crit. Kant, vieux, malade, irascible, le savait bien. Ayant limogĂ© son serviteur de quarante ans, le sieur Lampe, ancien militaire, sot, loyal, mais portĂ© Ă  la boisson et qui, vieillissant lui-mĂȘme, malmenait son maĂźtre - donnant congĂ© Ă  Lampe, donc, Kant Ă©crit dans son journal : “FĂ©vrier 1802, le nom de Lampe lui-mĂȘme doit ĂȘtre oubliĂ©.

Écrire semble la meilleure façon non seulement de rĂ©vĂ©ler un secret, mais de l’oublier aussitĂŽt.

Il y aurait, j’y pense depuis un moment, une expĂ©rience littĂ©raire Ă  faire ensemble : on Ă©changerait des secrets par SMS.

Vous envoyez « secret » au 06xxxxxxxx. Pendant un mois, chaque jour, je vous envoie un ou plusieurs secrets. Vous pouvez répondre à mes messages, les commenter, réagir. Moi seul reçoit votre réponse.

Vous pouvez aussi envoyer vos propres secrets Ă  ce numĂ©ro. Ça vous soulagera, comme Kant.

De mon cĂŽtĂ©, je ne sais pas qui vous ĂȘtes, je vois juste un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone, qui n’est pas conservĂ©.

À la fin du mois, je collecte nos secrets, les vĂŽtres et les miens, je les mĂ©lange dans un grand chapeau anonyme, et je les transcris ici.

Pour arrĂȘter de recevoir des secrets, envoyez « stop » au 06xxxxxxxx.

Et pour vous aider Ă  imaginer ce que ça pourrait ĂȘtre, voici deux premiers secrets.

Quand ma grand-mĂšre est dĂ©cĂ©dĂ©e, j’étais le premier sur les lieux, j’ai pris les billets qu’elle gardait toujours dans le tiroir de son buffet, un peu plus de 500 €. Mes parents et mes tantes ont toujours soupçonnĂ© la femme de mĂ©nage.

Je flirte avec la secrĂ©taire de mon patron. C’est une grosse femme prĂ©cieuse, laide et stupide. Je ne sais pas pourquoi je fais ça. Vous ne pouvez pas savoir Ă  qui ces secrets appartiennent, ni s’ils ne sont pas des affabulations.

Ce projet a dĂ©jĂ  une longue introduction rĂ©digĂ©e, et un titre : c’est notre Grande Centrale des Secrets.

Ouverture prévue en 2022. (offre non contractuelle)

Ted Chiang. L’angoisse est le vertige de la libertĂ©. [nouvelle]

Ted Chiang produit une science-fiction qui rappelle BorgÚs : un fantastique intellectualisé, qui incarne dans une histoire des questions philosophiques et abstraites.

L’angoisse est le vertige de la libertĂ© est, de ce point de vue, un titre un peu caricatural et finalement assez mal choisi : la nouvelle est meilleure que son titre. Ici, Chiang met en scĂšne la « thĂ©orie des mondes multiples » prĂ©sentĂ©e et dĂ©veloppĂ©e dans les annĂ©es 1950 par le physicien Hugh Everett.

L’idĂ©e gĂ©nĂ©rale est la suivante : il y a dans la physique une apparente contradiction entre le monde quantique comme onde, et le monde comme point dĂšs lors qu’on l’observe. Les objets ont cette dualitĂ©, comme onde et comme particule. Les Ă©lectrons sont partagĂ©s entre les atomes d’une molĂ©cule et voyagent : la matiĂšre est une onde. Un Ă©lectron, quand on l’observe, est bien en un lieu donnĂ© : c’est un point. C’est la fameuse expĂ©rience de pensĂ©e du chat de Schrödinger : dans sa boite il est Ă  la fois mort et vivant, jusqu’Ă  ce qu’un observateur ouvre la boite pour constater qu’il est mort ou vivant. Je ne prĂ©tends pas rĂ©ellement comprendre le sens profond de ce problĂšme, mais il est certain que ce paradoxe heurte notre sens commun. Everett sort du dilemme en prenant au sĂ©rieux et presque littĂ©ralement la physique quantique : l’univers est bien une onde, oĂč le chat est mort et vivant. Si j’ouvre la boite et que je le vois vivant, c’est qu’il est vivant dans mon univers, mais Everett imagine qu’au moment oĂč j’ouvre la boite le monde bifurque et il existe un autre univers oĂč je constate que le chat est mort. En vĂ©ritĂ©, il se produit des milliers, des centaines de milliers de bifurcations Ă  chaque seconde : les mondes sont multiples, ils se divisent continuellement et divergent. Des mondes oĂč j’ouvre la boite, d’autres oĂč je ne l’ouvre pas, d’autres encore oĂč je l’ouvre, mais le couvercle se dĂ©chire, des mondes oĂč j’ai une crise cardiaque Ă  l’instant mĂȘme d’ouvrir la boite, et ainsi de suite.

C’est cette idĂ©e thĂ©orique qu’explore Ted Chiang dans sa nouvelle : dans son monde fictif, il y a en effet de multiples mondes, et on peut communiquer d’une branche Ă  l’autre de l’univers multiple. (Ce qui n’est pas possible selon la thĂ©orie, mais utile Ă  la fiction.) Que se passerait-il si, dans une sociĂ©tĂ©, on pouvait ainsi parler avec l’un ou l’autre de ses moi divergents? Divergents depuis 5 minutes? Depuis 3 mois? Depuis 1 an?

Cette nouvelle a été traduite en Français dans le recueil Expiration, paru en 2020 chez Denoël dans leur collection Présence du fantastique.

đŸčLe rhum kitsch [rhum]

Quand je pense au kitsch, je pense Ă  Las Vegas : un dĂ©cor de ville en plastique, qui juxtapose les pyramides, la tour Eiffel et Venise le long d’un boulevard illuminĂ© comme un arbre de NoĂ«l, qui ne cherche pas Ă  masquer son inauthenticitĂ©, au contraire, mais vous promet de voyager sans effort. Sa faussetĂ© fait partie de ses attributs explicites et la ville n’a qu’un but : gratifier ses visiteurs. Elle n’exprime aucune valeur supĂ©rieure, elle n’est pas prĂ©tentieuse, juste excessive, et elle est une rĂ©ussite dĂšs lors que le visiteur ressent ce qu’il sait lui-mĂȘme devoir ressentir : la demi-surprise et l’hilaritĂ© qu’il y a Ă  voir une tour Eiffel et une pyramide l’une Ă  cĂŽtĂ© de l’autre dans le dĂ©sert du Nevada.

Las Vegas est d’une certaine façon une extension d’Hollywood.

À la fin de la prohibition en 1933, un certain Don Gantt ouvre Ă  proximitĂ© d’Hollywood Boulevard un bar-restaurant, Don’s Beachcomber, qui sert de la cuisine cantonaise dans un dĂ©cor vaguement tropical. Gantt sert aussi du rhum, en partie pour renforcer l’aspect tropical de l’affaire. Il est imitĂ© en 1936 par un autre entrepreneur, Victor Bergeron, qui possĂšde Ă  Oakland, Ă  l’Est de San Francisco, un bar-restaurant qu’il refait entiĂšrement sur le mĂȘme thĂšme vaguement tropical et qu’il rebaptise Trader Vic’s, s’inventant ainsi un personnage de bourlingueur des mers du sud. Lui aussi sert du rhum.

Ces deux restaurants sont à l’origine de tout un courant de restaurants et de cocktails : le Tiki.

Tout est appropriĂ© de la culture pacifique, tout est artificiel, tout est kitsch : on est dans un dĂ©cor de pseudo farĂ©, avec des pagaies au mur, des pirogues accrochĂ©es au plafond, des encadrements de porte sculptĂ©s, abat-jours en feuilles de latanier, des noix de coco et des mugs en forme de totem tiki ou de perroquet. À Hollywood, les films Ă©voquant le pacifique et les Ăźles tropicales sont Ă  la mode : King Vidor a sorti L’Oiseau de paradis en 1932, Les RĂ©voltĂ©s du Bounty gagne un oscar en 1936. La Seconde Guerre Mondiale et sa fin renforcent le phĂ©nomĂšne : de nombreux soldats amĂ©ricains reviennent du Pacifique via la cĂŽte Ouest. En 1947, l’aventure de Thor Heyerdahl et de ses compagnons, qui traversent d’est en ouest le pacifique Ă  bord de leur radeau, le Kon-Tiki, a un grand retentissement mĂ©diatique. Les annĂ©es 1940 et 1950 sont l’ñge d’or des restaurants et de la culture Tiki : Don The Beachcomber et Trader Vic’s deviennent des chaĂźnes installĂ©es dans l’ensemble des États-Unis.

Les cocktails qui se crĂ©ent dans ces restaurants sont, eux, tout ce qu’il y a de plus authentiques : une culture crĂ©ative, inventive, de nouveaux cocktails Ă©merge lĂ . On y invente un style, le cocktail abondamment dĂ©corĂ©, avec parasol, feuilles de menthe, montagne de glace pilĂ©e, quartier d’ananas fichĂ© dans un pic dĂ©corĂ© d’une tĂȘte de mort avec de minuscules brillants Ă  la place des yeux.

Nous connaissons tous au moins un de ces cocktails, qu’on trouve à la carte de n’importe quel bar à cocktail dans le monde entier : le Mai Tai.

La recette en est mise au point par Vic Bergeron Ă  Oakland en 1944 et, dans les vingt annĂ©es suivantes, il rencontre un succĂšs planĂ©taire : Elvis Presley en boit dans son film Blue Hawaii, en 1961, c’est dire.

Le rhum, la culture du pacifique et Hollywood n’ont a priori pas grand rapport les uns avec les autres, mais c’est toute la magie du kitsch. L’appropriation culturelle, le capitalisme, la globalisation, l’inventivitĂ© humaine, les cultures populaires : quand vous vous faites servir un Mai Tai Ă  Paris 18e un vendredi soir prochain, il y aura toutes ces couches d’histoire dans votre verre.

Recette du Mai Tai

  • 60 ml de rhum jamaĂŻcain ĂągĂ©, par exemple Appleton Estate.
  • 20 ml de Curaçao sec ou d’une autre liqueur d’orange
  • 30 ml de citron vert
  • 15 ml d’orgeat

MĂ©langer tous les ingrĂ©dients dans un shaker pendant environ 10 secondes Servir dans un verre de type Old Fashionned, et complĂ©ter avec de la glace pilĂ©e. DĂ©corer d’une tranche de citron vert et de feuilles de menthe.

📚 Livres lus

Michel Leiris. Journal (1922-1989). Aucun intĂ©rĂȘt. Les grands bourgeois immatures qui grenouillent dans l’Enseignement SupĂ©rieur et la Recherche en se donnant des airs de rĂ©volutionnaire tourmentĂ© font dĂ©jĂ  mon quotidien professionnel, merci bien.

Maria Stepanova. En mĂ©moire de la mĂ©moire. Lu dans la traduction anglaise. La mĂ©moire personnelle, familiale, nationale de juifs russes au 20e siĂšcle. Une citation : “Ce livre sur ma famille ne concerne pas du tout ma famille, mais quelque chose de trĂšs diffĂ©rent : la façon dont fonctionne la mĂ©moire, et ce que la mĂ©moire attend de moi.”

🛒 AjoutĂ© Ă  ma liste

📋 Essais

Elizabeth Becker. You don’t belong here. How three women rewrote the story of war. Trois femmes journalistes dans la guerre du Vietnam.

Virginie Linhart. L’effet maternel. La relation de V. Linhart avec sa mĂšre et la grande Histoire : la Shoah, Mai 68 et les conquĂȘtes fĂ©ministes des annĂ©es 1970. J’ai une tendresse particuliĂšre pour le travail de Virginie Linhart, qui est de ma gĂ©nĂ©ration et creuse un sillon mĂ©moriel proche du mien, parents soixante-huitards, etc.

Michel Barnier. La grande illusion. Journal secret du Brexit, 2016-2020. J’ai d’autres intĂ©rĂȘts que la littĂ©rature et le rhum : le rapport de la Grande-Bretagne Ă  l’Europe est un autre de mes dada. C’Ă©tait mon sujet de recherche avant que je renonce Ă  poursuivre une thĂšse en Histoire au milieu des annĂ©es 1990.

📖 LittĂ©rature

Danielle MĂ©moire. Lecture publique suivie d’un dĂ©bat. P.O.L. QuatriĂšme de couverture : “Quelqu’un (mais qui donc, Ă  la fin ?) se trouve lĂ  (dans ce livre que vous tiendrez entre vos mains) pour publiquement lire un ouvrage en cours dont il ou elle n’est pas forcĂ©ment l’auteur, et en dĂ©battre, ainsi qu’il est en principe annoncĂ©. Ce lecteur, particuliĂšrement complaisant, mais pas toujours, va se couper en quatre, voire en beaucoup plus que quatre, au point qu’une possible vĂ©ritĂ© s’impose : il n’y a pas un lecteur mais des lecteurs, il n’y pas une histoire mais des histoires.”

Richard Brautigan. La vengeance de la pelouse. Soixante-deux courts textes.

Ben Smith. Doggerland. Premier roman. QuatriĂšme de couverture : “En mer du Nord, loin de ce qui reste du littoral, un parc Ă©olien s’Ă©tend sur des milliers d’hectares. Le garçon, qui n’est plus vraiment un garçon, et le vieil homme, dont l’Ăąge est imprĂ©visible, sont chargĂ©s de son entretien. Ils effectuent leur travail sans fin, rĂ©curĂ©s par le vent et le sel, alors que les vagues roulent, entraĂźnant d’Ă©tranges bancs de flotsam Ă  travers les champs de turbines. La terre n’est qu’un souvenir.” Pas de traduction française pour l’instant Ă  ma connaissance.

🎁 Autre

  • Metaltex 250315 Ouvre-boĂźtes Papillon
  • Masalchi Piment De JamaĂŻque Moulu Bio 32 G

🎧 Dans mes oreilles

đŸŽ™ïž Podcasts

Talking Politics: History of Ideas. David Runciman, qui enseigne les Sciences Politiques Ă  Cambridge University, explore l’oeuvre d’un auteur de philosophie politique par Ă©pisode : Hobbes, Marx, Gandi, Arendt, Hayek, Nozick, Beauvoir, etc.

Liftoff. Espace, fusĂ©es, etc. Exemple d’un Ă©pisode rĂ©cent d’une heure : comment gĂšre-t-on le traffic et la rĂ©servation de places sur la Station Spatiale Internationale + quels instruments scientifiques seront embarquĂ©s sur le satelitte Europa Clipper.

Les bonnes choses. Quand France Culture, le dimanche, parle nourriture et alimentation. L’asperge, le cacao, la cuisine libanaise, le gras.

đŸŽ” Musique

Marc Rebillet. Europe. Un album qui compile quelques morceaux tirĂ©s de concerts d’avant le covid. Mais Rebillet fait sa musique en direct et en ligne chaque semaine sur Twitch et sur YouTube, oĂč il a 1,4 millions d’abonnĂ©s. En caleçon et peignoir de bain dans son appartement, avec un synthĂ©, un looper et un mac book pro, il improvise un mĂ©lange de techno et de Soul assez incroyable.

Daniel Barenboim. Mi Buenos Aires Querido. Dans ma discothÚque depuis sa sortie en 1996 et réguliÚrement écouté depuis. Barenboim est connu pour son oeuvre de musique classique, mais joue ici des tangos de son Argentine natale. Une superbe exception à son travail habituel.

Floating Points, Pharaoh Sanders & The London Symphony Orchestra. Promises. Paru récemment. Collaboration inattendue mais trÚs réussie entre la musique électronique, le jazz et le classique.

Compilation. Studio One in the 1960s. Paru en 2018 sur le label Soul Jazz Records : le reggae avant Marley.